La kinésiologie pour réduire les troubles de la fertilité d’origine psychogène
« La kinésiologie pour réduire les troubles de la fertilité d’origine psychogène »
Depuis les années 70 et l’accès légitimé pour les femmes à la contraception et à l’avortement, la notion de désir d’enfant, le choix de donner ou non la vie, se sont progressivement associés à la notion de maternité, de paternité.
Certains couples ayant choisi de concevoir un enfant peuvent se retrouver face à une situation jusque-là inenvisagée : alors même que toutes les conditions semblent réunies pour concevoir cet enfant, ils se heurtent à un échec inexpliqué.
L’infertilité est alors évoquée. Elle peut se manifester de diverses façons : anomalie des spermatozoïdes, troubles de l’ovulation, troubles fonctionnels de l’appareil génital, difficultés dans la sexualité,…
Toutefois, dans certaines situations, un changement de contexte, d’environnement, peut libérer la fertilité perturbée. Le couple parental peut avoir la surprise de voir apparaître une grossesse suite à l’adoption d’un enfant, ou après un changement de partenaire.
Ce qui ouvre l’hypothèse d’un lien possible entre infertilité et blocage émotionnel, psychique.
L’objet de mon travail de recherche a été dans un premier temps d’aller explorer les processus psychiques intervenant dans l’impossibilité transitoire de concevoir un enfant.
Pour ensuite faire le lien avec les processus biologiques qui permettent de comprendre comment la kinésiologie permet de libérer la personne de ce qui bloque sa fécondité.
En réalisant cette étude, j’ai appris que avant même que l’enfant ne soit conçu, son autorisation à s’incarner prend racine dans l’histoire de ses ancêtres, que les traumatismes, les blessures, les peurs, les croyances issus de l’histoire de ceux qui l’ont précédé dans la généalogie sont déterminants dans l’autorisation ou non de perpétuer la filiation.
Cet héritage transgénérationnel, transmis par l’intermédiaire d’informations données de façon implicite par les membres de la famille, les secrets liés à l’histoire familiale, les zones floues, les confusions, liés à des évènements qui n’ont pu être verbalisés et/ou symbolisés dans l’histoire familiale, peuvent générer des troubles de la fécondité comme solution inconsciente pour stopper la transmission de l’héritage relatif à cet évènement.
Il peut arriver qu’un évènement vécu par l’un des deux parents, voire des deux parents, ait été traumatisant au point que l’arrivée d’un enfant puisse représenter un risque pour l’équilibre psychique de ce parent. Des défenses actives du psychisme vont alors créer des dysfonctionnements physiologiques suffisamment limitants pour que l’équilibre psychique de la personne soit préservé, l’empêchant d’ avoir un enfant.
Dans tous ces cas, les stress sont enregistrés dans nos gènes, et l’information circule d’une génération à l’autre sur au–moins trois générations.
Chacun des parents à venir a des comportements qui sont conditionnés par son propre vécu d’enfant et par les règles, les lois de son système familial de l’enfance.
Ces lois, ces règles, définissent les schémas relationnels sur lesquels s’appuie la dynamique créée au sein de leur couple. La confusion des places, les relations incestuelles ou incestueuses, les rivalités aves un parent et/ou au sein de la fratrie sont autant d’éléments qui peuvent bloquer la fertilité.
La notion de deuil est également importante : deuil non fait de la relation symbiotique avec la mère, mais aussi deuil « gelé » d’un enfant mort.
Effet direct ou conséquence d’un stress post-traumatique, les addictions entrainant un comportement morbide peuvent également agir sur le fonctionnement des organes de reproduction.
La construction de la sexualité et la non-résolution du complexe d’Œdipe ou d’Electre interfèrent également.
Tous ces éléments, qui ont pour effet de créer des « cicatrices psychiques », vont représenter des informations qui seront « téléchargées» dans les cellules via des proteines.
C’est par l’articulation entre les gènes, les protéines de communication extérieures aux cellules et les cellules qui les exploitent, que s’activent les fonctions métaboliques et comportementales, provoquant l’invalidation du processus biologique de reproduction.
Les comportements biologiques pouvant être aussi bien contrôlés par la pensée que par des molécules physiologiques, l’apport de nouvelles informations par le biais de la kinésiologie peut agir sur les cellules, transférant de nouvelles données au cerveau pour déverrouiller les processus bloqués.
Nous avons pu observer, dans le cas des trois personnes accompagnées dans le cadre de séances de kinésiologie, que les éléments issus de leurs séances se rapportent à l’un ou l’autre, voire plusieurs de ceux énoncés plus haut : défense active du psychisme liée à un stress post traumatique, peur de transmettre une histoire personnelle douloureuse, deuil non fait d’un enfant mort, mais également l’intégration de l’image du père, absent ou dangereux, lien avec la mère vécu comme insécure, impact lié à la fratrie et au dysfonctionnement dans la systémie familiale, aspect identitaire en lien avec le poids de la généalogie.
Nous pouvons supposer qu’une étude basée sur un plus grand nombre de cas, incluant notamment des hommes, offrirait plus d’exhaustivité. D’autres facteurs intervenant sur les troubles de la fécondité psychogènes auraient pu alors émerger.
Cette étude, par les liens et compréhensions que mes recherches m’ont permis de faire, m’a amenée à élargir les perspectives d’accompagnement des personnes souffrant de troubles de la fécondité, et par extension, pour toutes les problématiques en lien avec des situations mettant en jeu des causalités transgénérationnelles, et/ou prenant racine dans le vécu de la personne.
Christelle Guyader – 29 septembre 2024.